Illustrations Marc Vayer.
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dimanche 4 décembre 2016
vendredi 25 novembre 2016
Attentat non-violent au Palais Bourbon : les jeunes nantais du HOU déversent par surprise des centaines de tracts sur la tête des députés, 18 novembre 1981.
"Nous refusons que notre pays fasse partie plus longtemps du camp des assassins".
Cette action a eu lieu en direct pendant les retransmissions parlementaires télévisées du mercredi 18 novembre 1981, au moment de l'examen par l'Assemblée nationale du premier budget de l'Aide au développement du gouvernement PS élu en mai-juin 1981.
Cette action a eu lieu en direct pendant les retransmissions parlementaires télévisées du mercredi 18 novembre 1981, au moment de l'examen par l'Assemblée nationale du premier budget de l'Aide au développement du gouvernement PS élu en mai-juin 1981.
Le tract qui a été diffusé en pluie par centaines sur la tête des députés.
mardi 22 novembre 2016
Un groupe de treize lecteurs réagit au projet d'installation d'un casino à Nantes.
Archives
Ouest-France
Quotidien
Ouest-France du 12/12/1998
Un
groupe de treize lecteurs réagit au projet d'installation d'un
casino à Nantes. Il s'agit de Jean-Pierre Avermaete, journaliste
économique ; Xavier Baglin, gestionnaire Éducation nationale ;
Frédéric Barbe, géographe ; Nicole Cayzelle, institutrice ;
Philippe Coutant, Nantais ; Luc Douillard, président d'association ;
Yves Laventure, employé de banque ; Emmanuelle Lefèvre,
institutrice ; Catherine Ouvrard, institutrice ; Gérard Richard,
citoyen nantais ; Madeleine Riou, informaticienne ; Catherine
Tisserant, étudiante ; Marc Vayer, professeur.
« On apprend ces
jours-ci par Ouest-France que 'Nantes mise sur un casino' [...] Des
machines à sous... est-ce ce que nous souhaitons vraiment pour les
jeunes (et les moins jeunes) de Nantes ? Les casinos, tout le monde
sait bien que cela veut dire : des facilités pour blanchir l'argent
sale du crime et de la corruption ; des connexions plus que malsaines
avec la bulle spéculative mondiale, et les paradis fiscaux ; des
opportunités pour installer la pègre, pardon, le crime organisé,
et les mafias dans une ville de province ».
Au premier rang des
vecteurs du blanchiment
« Ironie de l'histoire : le supplément
'Économie' du journal Le Monde publie ce même jour (4 novembre
1998, annonce d'un projet de casino à Nantes) un compte rendu du
livre alarmant 'Finance criminelle' de Marie-Christine Dupuis
(consultante du Centre de recherche sur les menaces criminelles
contemporaines de l'université de Paris-II). On y lit (entre autres
horreurs sur les paradis fiscaux, la drogue et la prostitution, la
déréglementation économique mondiale), des nouvelles qui
concernent désormais directement les citoyens de cette bonne ville
de Nantes : 'Au premier rang des vecteurs du blanchiment figurent les
banques [...] les bureaux de change et les assurances [...] Mais ce
sont les casinos que préfèrent les mafieux en quête de recyclage,
car ils acceptent l'achat de leurs jetons en liquide et remboursent
ceux-ci avec des chèques'.
« Plus loin, cet article du Monde (par
Alain Faujas) indique comment 'l'argent sale s'investit dans une
série d'entreprises qui manipulent l'argent liquide'. Mais il omet
de suggérer l'opportunité en argent liquide que sont les
billetteries non-numérotées de grandes manifestations sportives et
de spectacles culturels subventionnés, ce qui est remarquable,
surtout lorsque l'on note : la faiblesse actuelle des moyens accordés
à la Chambre régionale des comptes, au procureur de la République
et la police financière, pour la surveillance des institutions
nantaises ; la localisation prévue pour ce futur casino, dans un
quartier hautement culturel en pleine rénovation : 'un hôtel quatre
étoiles et un casino en face de la Cité des congrès'
(Ouest-France); les critères éminemment 'culturels' pour
l'implantation d'un casino : 'Manifestement, Nantes entre dans les
critères d'accueil d'un casino. Outre le centre d'une agglo de plus
de 500 000 habitants, il faut en effet participer pour plus de 40 %
au fonctionnement d'institutions culturelles ' (Ouest-France). D'ores
et déjà, et depuis plusieurs années, plusieurs villes du sud de la
France connaissent des intimidations, des provocations et des
assassinats, que le milieu du crime organisé, souvent proche des
professionnels des casinos, est en mesure de faire subir à la
société civile et aux élus locaux. A ce stade, ce sont évidemment
les bases élémentaires de la vie en démocratie qui sont
compromises durablement ».
Est-ce ce que nous souhaitons importer ?
« Depuis les années 1990, la société française est soumise à un
véritable harcèlement publicitaire et psychologique en faveur des
jeux d'argent. Ce harcèlement est organisé par les professionnels
des jeux d'argent, en particulier la Française des jeux et les
casinos grâce à d'énormes moyens financiers, qui font se coucher
les élus. Ce harcèlement repose sur l'illusion que nous vivons tous
dans une société de gagnants. Il est grand temps de stopper ce
harcèlement organisé en faveur des jeux d'argent au lieu de vouloir
l'étendre par une présence au coeur même de la ville. Question
subsidiaire : comment une municipalité de gauche peut-elle afficher
une telle soumission à l'argent-roi, ses mécomptes et ses
mythologies ?
« Non seulement, les dépenses effectuées dans un
casino sont par nature improductives, mais en outre il faut
considérer qu'elles sont soustraites au budget des ménages alors
qu'elles auraient été sinon dépensées auprès des commerces et
industries locales. Où vont ces recettes des casinos ? : 60 %
environ du produit brut des jeux sont prélevés par l'État,
c'est-à-dire par Bercy à Paris, et quittent donc l'économie
régionale au lieu de l'alimenter. Le solde consenti à la trésorerie
municipale de la commune d'accueil (jusqu'à 15 %) reste très
marginal et ne peut occulter que chaque année des dizaines de
millions de francs s'évaporaient en pures pertes de la sphère de
l'économie nantaise. Réagissons avec toutes les personnes de bonne
volonté, tant qu'il est encore temps ».
Un casino est en projet à
Nantes. Il se situerait en face de la cité des congrès.
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Nantes : la citation tronquée d'André Breton
Nantes : la citation tronquée d'André Breton
M.
Luc Douillard, de Nantes : ' Depuis quelques années, la
municipalité multiplie les poses de plaques commémoratives sur
les lieux de mémoire de Nantes.
Pour avoir entrepris avec mon ami
Marc Vayer une recension systématique de ces documents souvent
passionnants, je ne peux que m'en réjouir, même si l'on regrette
parfois de ne plus retrouver l'excellence des fondeurs d'autrefois,
dans ces plaques actuelles, où les lettres collées sur une tôle
trop faible épousent une typographie parfois fantaisiste. '
Mardi
dernier, les autorités culturelles ont cru bon d'apposer au parc
de Procé une plaque en hommage à la célébrissime citation
d'André Breton à propos de Nantes. Il est bien dommage que cette
si belle phrase ait été à nouveau partiellement escamotée,
comme cela arrive trop souvent, et sans que la coupure ne soit
signalée, comme il se doit, par des points de suspension encadrés
de parenthèses. '
En voici le texte exact (avec le passage tronqué
indiqué en italique *) : ' Nantes peut être avec Paris la
seule ville de France où j'ai l'impression que peut m'arriver
quelque chose qui en vaut la peine, où certains regards brûlent
pour eux-mêmes de trop de feux (je l'ai constaté encore l'année
dernière, le temps de traverser Nantes en automobile et de voir
cette femme, une ouvrière je crois, qu'accompagnait un homme et
qui a levé les yeux ; j'aurais dû m'arrêter), où
pour moi la cadence de la vie n'est pas la même qu'ailleurs, où
un esprit d'aventure au-delà de toutes les aventures habite encore
certains êtres. Nantes, d'où peuvent encore me venir des amis ;
Nantes où j'ai aimé un parc, le parc de Procé.' André Breton,
'Nadja'. '
Je n'ai pas eu le temps de vérifier, mais on sait que
l'auteur a entièrement revu en 1963 la première édition de
'Nadja', qui datait de 1928. Si le passage manquant fait partie de
la nouvelle édition, il a cependant force de texte définitif dans
l'oeuvre de Breton et doit être respecté. ' En effet, cet oubli
fait souffrir à la fois le rythme et le sens. ' Le rythme : pour
anarchistes des lettres qu'ils étaient (... et flibustiers des
arts et subversifs de tout l'ordre social), les surréalistes, et
d'abord André Breton, ne s'inscrivaient pas moins dans la plus
classique tradition de la prose française, celle de Bossuet et de
Chateaubriand, respectant les périodes de la rhétorique et la
cadence de la phrase, frappée ici par les trois répétitions
magiques du mot 'Nantes'. Ce sont les trois coups sonores, frappés
dans le souvenir intime, qui permettent au poète d'ajouter son
incidente, sans ruiner l'équilibre de la phrase. '
Le sens : même
s'il est de bon ton aujourd'hui d'oublier que Nantes fut et demeure
une ville populaire, nous avons toujours été profondément ému
par cette rencontre fugitive entre André Breton et le regard
bouleversant, proprement inqualifiable, de cette ouvrière anonyme,
accompagnée d'un homme dans les rues de Nantes. 'J'aurais dû
m'arrêter.' : tous les regrets irréparables de l'uchronie humaine
sont dans ces mots. Reverrons-nous jamais ces poignantes passantes
?
L'u-chronie, on le sait, est l'étude des événements
imaginaires qui pourraient (ou qui auraient pu !) avoir lieu, dans
l'écoulement du temps historique, tandis qu'au contraire l'u-topie
n'est que l'énonciation, d'ailleurs souvent totalitaire, des lieux
uniques qui pourraient exister quelque part, dans l'espace. '
Ainsi, le hasard objectif était au rendez-vous à Nantes. Qu'est
devenue cette ouvrière ? J'y ai souvent repensé. '
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* La typographie de Ouest-France a disparu sur cette version.
* La typographie de Ouest-France a disparu sur cette version.
lundi 21 novembre 2016
samedi 12 novembre 2016
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