Communiqué de résultats du
référendum, 13 juin 2002
Conférence
de presse
de ce jeudi
matin
Les (trop rares) responsables politiques présents ont
été sollicités sur la
façon dont ils porteront les voeux des
habitants.
cordialement et bonne lecture
Nantes Est Une
Fête
Référendum d¹initiative citoyenne de
Nantes-Chantenay
+++++
383 votants
(plus 46
votants non-inscrits dans le quartier, dont les votes reçus dans
une
urne spécifique, ont été comptés à part).
+++++
Quelques
analyses à chaud.
par L D.
Un peu plus de 400 personnes
bravant la pluie battante (et le manque de
fléchage) pour aller
déposer dans notre urne leur bulletin, la plupart du
temps
soigneusement préparé à la maison ce fut finalement un moment
assez
réconfortant. En discutant avec ces votants de tous âges
et de toutes
conditions (ces concitoyens qu¹on considère si
souvent comme dépolitisés),
nous avons rencontré des gens
formulant toujours des analyses très diverses,
souvent très
personnelles, mais toujours structurées et réfléchies.
Une
première expérience française.
Cette première expérience
en France (l¹exemple vient d¹Espagne) est destinée
à se
renouveler. Comme plusieurs autres initiatives originales
de
l¹association Nantes Est Une Fête, nous estimons que ce type
de référendum
sera repris, récupéré, réemployé par d¹autres
acteurs sociaux, dans d¹autres
contextes. C¹est bien notre
objectif.
A quoi sert ce référendum d¹initiative
citoyenne ?
Bien entendu, nos questions n¹étaient pas
³neutres² (Quelles questions
politiques pourraient d¹ailleurs
l¹être ?). Ces 16 consultations
référendaires visaient à
atteindre trois objectifs précis.
1 - Informer ;
2 -
Convaincre, sensibiliser et interpeller ;
3 - Connaître et
enquêter.
Informer.
Plusieurs questions avaient une
valeur informative. Par exemple, de nombreux
Chantenaysiens
ignoraient probablement les rejets dans l¹atmosphère de
l¹usine
Carnot, le projet de nouveau pont sur la Loire, ou encore
l¹histoire
de l¹annexion par la ville de Nantes, etc. Le
référendum est aussi un
instrument dynamique pour rendre publics
des sujets plus ou moins tabous.
Convaincre, sensibiliser et
interpeller.
Qui ? A la fois la société civile et les
décideurs (qu¹ils soient
politiques, économiques, culturels). A
cet égard, le référendum sensibilise
simultanément la France
d¹en bas et la France d¹en haut (les deux
interpellations se
complétant).
En ce qui concerne les élites, ce référendum
n¹est qu¹un préalable, donnant
de la légitimité statistique
aux options défendues. Il s¹agit ensuite de les
porter sans
relâche dans le débat public.
Connaître et enquêter.
Notre
société devient plus opaque que jamais et plus difficile
à
interpréter, maintenant que le lien s¹est distendu entre les
gens et les
corps intermédiaires (partis, syndicats, églises,
etc).
Aussi, tous les acteurs sociaux devraient avoir à c¦ur de
mieux connaître la
société dans laquelle nous vivons, ses
souffrances cachées ou niées, mais
aussi ses bonheurs
méconnus.
C¹est en ce sens que nous avons lancé un sondage de
mémoire sur les ³années
Allumées², car nous supposions que ce
festival avait laissé une empreinte en
profondeur sur une
génération entière de Nantais.
C¹est également pour cela nous
avons sondé les Chantenaysiens sur leur
possible sentiment
identitaire ou séparatiste de quartier. Car la question
des
combinaisons de différentes identités est aujourd¹hui
passionnante
(sexuelle, ethnique, nationale, culturelle,
politique, etc).
Dans le même registre, nous aurions voulu
consulter les Chantenaysiens sur
l¹appartenance du 44 à la
Bretagne, mais nous y avons renoncé cette
fois-ci, car cette
question importante mérite de ne pas être posée de
façon
simpliste.
Ce référendum est-il ³représentatif
³?
Oui et non, bien entendu. Tout le monde ne participe pas à
un référendum de
ce type. Cela implique donc peut-être une
sélection spontanée, mais pas
forcément monocolore. On le
constate avec la diversité de certaines réponses
(comme le droit
de vote des étrangers, le financement du FN) qui
correspondent
assez bien à la typologie du quartier, et des Français en
général,
dans toutes ses nuances idéologiques.
(Il est également
intéressant de croiser ce résultat avec celui des 46
personnes
qui n¹étaient pas inscrites dans le quartier, qu¹on
peut
soupçonner d¹être des sympathisantes plus militantes de ce
référendum, et
qui effectivement ne votent pas pareil que les
habitants de Chantenay.)
Enfin, on est surpris par le
caractère franc et massif de certaines
réponses, qui, à 70 %,
80 % et même parfois plus de 90 %, affirment des
adhésions
massives à des valeurs communes et à des options concrètes
(options
petites et grandes, qui souvent ne sont pas portées par les
partis
politiques, on se demande pourquoi, ce qui instaure un
déficit démocratique
réel, que ce référendum tend modestement
à combler).
[Ne revenons pas ici sur le nombre
inquantifiable, mais probablement fort
important, de personnes qui
se sont découragées ou égarées en cherchant le
référendum,
après que la prefecture et le cabinet du maire l¹aient
fait
déplacer au dernier moment, puis que les fléchages aient
été retirés
d¹autorité. Ces faits ont pu être ressentis
comme entâchés d¹illégalité et
d¹abus de pouvoir, traduisant
une méfiance vis à vis de la démocratie
directe, et ont été
dénoncées dans une lettre au Ministre de l¹Intérieur à
qui
nous avons demandé d¹ouvrir une enquête administrative, sans
oublier nos
autres possibilités de recours. Mais le référendum
s¹est tenu malgré tout.]
++++
Résultats définitifs,
confirmant généralement les premières réponses d¹un
échantillon
des 100 premiers bulletins issus des urnes.
>
RÉFÉRENDUMS-TESTS à caractère local (de quartier ou de ville)
:
1 Pour qu¹une dotation ministérielle exceptionnelle de
500 créations de
postes d¹instituteurs à la rentrée 2002-2003
permette à la Loire-Atlantique
de sortir du dernier rang national
(en nombre d¹enseignants par élève dans
le primaire).
OUI
89,82 %
NON 2,61 %
BLANC 7,05 %
Abs. & nul 0,
52%
Première surprise, on ne pensait pas que ce mouvement
catégoriel était aussi
populaire. Ainsi, derrière les 10 000
personnes ayant manifesté dans la rue
à deux reprises, il y
avait sans doute une adhésion en profondeur. Peut-être
que les
gens - y compris les électorats de droite - sentent que
l¹école
primaire est une institution très précieuse, car l¹une
des dernières qui
fonctionne encore ? De notre point de vue,
cette adhésion populaire
contraste avec le mépris politique
enduré par ce mouvement.
2 Pour l¹élection au
suffrage universel direct des dirigeants de la
Communauté urbaine
de Nantes.
OUI 69,97 %
NON 8,36 %
BLANC 18,02 %
Abs.
& nul 3,66 %
Revendication démocratique classique et
justifiée, mais dangereuse
également, car est-ce qu¹elle
viderait peut-être la dernière légitimité des
communes ?
Peut-être l¹occasion de réfléchir à l¹articulation
démocratique
des trois nouvelles strates institutionnelles créées
depuis 25 ans
(Intercommunalité, Région, Europe) placées en
concurrence avec la triade
traditionnelle (Commune, Département,
État). Une clef de réflexion : Quels
sont les strates dotées
véritablement de la séparation des pouvoirs et
d¹espaces
publics de débats ?
3 Pour que l¹usine S.A. Carnaud
Métalbox, située à Chantenay, soit
toujours autorisée à
entreposer, à cuire, à incinérer elle-même et à
relâcher
dans l¹atmosphère du quartier divers vernis et produits
chimiques,
dont certains à toxicité persistante équivalente à
de la dioxine
(polychlorobiphényles, polychloroterphényles).
OUI
5,48 %
NON 85,38 %
BLANC 7,05 %
Abs. & nul 2,09 %
Refus
massif, à caractère écologique, à mettre en rapport avec les
risques
industriels et l¹écho de Toulouse. Nantes Est Une Fête
avait échoué il y
quelque temps à inviter les Chantenaysiens à
aller consulter l¹enquête
d¹utilité publique. L¹incinération
publique et privée reste un grave sujet
tabou à Nantes.
4
Pour qu¹un nouveau pont sur la Loire, construit prochainement
entre Rezé
et Chantenay, provoque l¹arrivée d¹une partie du
trafic routier provenant du
périphérique vers la place Jean-Macé
et le boulevard de la Liberté.
OUI 16,71 %
NON 69,19
%
BLANC 12,01 %
Abs. & nul 2,09 %
Bien que la presse
locale ait annoncé ce projet de pont il y a deux ans, il
avait
été soigneusement occulté durant les municipales, et de
nombreux
Chantenaysiens se sont dit surpris par l¹information
donnée par le bulletin
de vote. Encore un sujet tabou. Mais 16 %
y voient un avantage. (Nous
préférerions une passerelle piétonne
démontable à la belle saison, entre
Trentemoult et
Chantenay).
5 Pour que des lignes régulières de
bateaux-bus (gérées par la Semitan)
relient les différentes
rives de l¹Erdre et de la Loire, de Rezé à Sucé, en
passant
par Chantenay et Basse-Indre, dès janvier 2003.
OUI 88,51
%
NON 5,22 %
BLANC 4,18 %
Abs. & nul 2,09 %
Qui a
dit que les Nantais n¹avaient pas conservé la culture de la
marine
fluviale ? Et le souvenir vivant des roquios ? Ce vote
massif apporte un
élément décisif dans l¹ère du « retour
de l¹eau dans la ville » proclamée
depuis 12 ans, mais peu
suivie d¹effets. Les décideurs locaux ont
certainement une bonne
raison pour n¹avoir pas encore créé de navettes de
bateaux (au
moins le week-end). Mais on aimerait bien savoir laquelle
!
Maintenant en tous cas, personne ne peut ignorer qu¹il est
urgent de passer
à l¹acte.
6 Pour l¹abrogation de
la loi du 6 avril 1908, votée par la Chambre des
députés,
« tendant à l¹annexion à la ville de Nantes
(Loire-Inférieure) des
communes de Chantenay-sur-Loire et de
Doulon ». (L¹annulation de cette loi
du 6 avril 1908 redonnerait
à la ville de Chantenay son indépendance
antérieure de commune,
membre de plein droit de la Communauté urbaine).
OUI 22,72
%
NON 50,91 %
BLANC 22,19 %
Abs. & nul 4,18 %
Sentiment
séparatiste résiduel ? Coup de c¦ur folklo ? En tous cas,
la
plupart des Chantenaysiens gardent la tête froide ou se
montrent dubitatifs.
Une suggestion aux sociologues : si vous
procédiez au dépouillement
informatique des bulletins, vous
pourriez dire par recoupement si ces
indépendantistes
chantenaysiens sont plutôt à gauche ou plutôt à droite.
7
Pour que la Communauté urbaine de Nantes lance une étude
complète, et
rendue publique, sur la faisabilité du recreusement
des cours comblés de
l¹Erdre et de la Loire (étude prenant en
compte les contraintes techniques,
budgétaires, d¹urbanisme et
de transport).
OUI 47,78 %
NON 31,33 %
BLANC 16,71
%
Abs. & nul 4,1 %
Encore une surprise. On avait
beaucoup parlé de recreusement en 1989 lors de
l¹arrivée de
JMA. Puis l¹affaire a été un peu oubliée, et l¹idée est
souvent
dénigrée comme déraisonnable (faute d¹étude sérieuse
!). Même si le ³non²
est vigoureux (31%), il est significatif
qu¹un Chantenaysien sur deux
voudrait creuser cette idée qu¹on
dit folle, dans un quartier qui n¹est
d¹ailleurs pas directement
concerné. Là encore, il semble qu¹existe une
attente sociale
latente, à laquelle le débat public ne répond pas. Or seul
le
débat public pourrait permettre de trancher sereinement.
8
Pour la relance à Nantes d¹un festival international comme
« Les
Allumées » (1990 Barcelone, 1991 St-Pétersbourg,
1992 Buenos Aires, 1993
Naples, 1994 Le Caire, 1995 La
Havane).
OUI 70,76 %
NON 13,58 %
BLANC 14,10 %
Abs. &
nul 1,57 %
Encore une question destinée à mieux connaître
et à comprendre les Nantais.
Il est étonnant qu¹ils se
souviennent si bien des Allumées. (Nous faisons
l¹hypothèse que
les 14 % de votes blancs qui ignorent ce qu¹a été ce
festival
culturel, sont peut être ceux qui ne sont âgés que de 18 ans
en
2002, ce qui donne 10 ans lors des Allumées Le Caire, les
dernières. Le
temps passe vite !). Il resterait à comprendre
comment ce festival a laissé
son empreinte à Nantes (sur la
création artistique, sur les programmations,
sur l¹imaginaire
social, sur l¹image à l¹extérieur de la ville, etc).
9
Pour que les salaires des joueurs du FCNA soient augmentés.
OUI
2,35 %
NON 80,94 %
BLANC 13,84 %
Abs. & nul 2,87 %
On
nous a beaucoup reproché cette question, qui semblait un gag nuisant
à la
crédibilité du reste du référendum. Et pourtant, le
niveau de rémunération
des footballeurs professionnels est une
question éminemment politique, qui
indique quelle échelle de
valeurs nous souhaitons pour notre société. Ce que
semblent
avoir bien compris les votants.
>
RÉFÉRENDUMS-TESTS à caractère général
10 Pour le
droit de vote des étrangers résidants en France.
OUI 50,65
%
NON 33,16 %
BLANC 14,36 %
Abs. & nul 1,83 %
Qu¹on
ne croit pas que Chantenay soit devenue un repaire de
gauchistes
antiracistes. Le rapport de 1 sur 2 pour le droit de
vote des immigrés est
attesté par plusieurs sondages hexagonaux.
Là encore, ce sont les
responsables politiques qui ne proposent
pas de réponse crédible à cette
demande.
11 Pour
que les partis politiques dont les dirigeants ont été
condamnés
pour incitation à la haine raciste soient privés des
financements publics
alloués aux partis.
OUI 82,51 %
NON
9,40 %
BLANC 5,74 %
Abs. & nul 2,35 %
Idée
originale de Nantes Est Une Fête. Est-il moralement acceptable
de
subventionner richement des ennemis déclarés de la démocratie
et des droits
humains ? On remarquera l¹approbation massive de
cette proposition, plus
réaliste et moins démagogue que
l¹interdiction pure et simple du FN,
toujours liberticide. (Le 9%
de ³Non² semble correspondre au taux de voix
pour Le Pen à la
présidentielle, à Nantes, ce qui attesterait de la
représentativité
de ce référendum).
12 Pour que le président de la
République soit protégé par une immunité
judiciaire.
OUI
8,09 %
NON 84,33 %
BLANC 5,74 %
Abs. & nul 1,83 %
Les
affaires ne sont pas oubliées. Apparemment, certains électeurs
de
Jacques Chirac eux-aussi approuveraient une levée de
l¹immunité judiciaire.
13 Pour la transparence
automatisée (accessible en temps réel aux
citoyens, par minitel
et par internet) de toutes les opérations financières
et
comptables des collectivités locales et des administrations
publiques.
OUI 85,90 %
NON 3,13 %
BLANC 7,05 %
Abs. &
nul 3,92 %
Revendication importante de Nantes Est Une Fête
depuis 1995. On nous dit
très souvent qu¹elle est trop technique
et indéfendable devant les gens
ordinaires. Ce résultat montre
que non. Cette réforme entraînerait une
révolution tranquille
de nos moeurs publiques. Nous sommes surpris par
l¹écart criant
entre son faible retentissement médiatique et institutionnel
depuis
7 ans, et son audience immédiate auprès des sondés.
14
Pour que les autorités françaises mettent en place une taxe
spéciale
sur la spéculation financière internationale (taxe de
type ³Tobin² ) et
proposent l¹adoption de cette taxe aux
partenaires européens.
OUI 77,55 %
NON 6,79 %
BLANC
12,01 %
Abs. & nul 3,66 %
La taxe Tobin a été une
revendication, désormais emblématique, lancée par
Nantes Est
Une Fête à Paris en 1997, puis confirmée par la création
de
l¹association ATTAC l¹année suivante. On notera qu¹une part
des ³Non² et des
votes blancs traduit une expression
d¹extrême-gauche qui considère qu¹on a
pas à aménager le
libéralisme, mais à le renverser. (On notera également que
ce
vote propose que la France applique la taxe Tobin sans attendre
l¹accord
des partenaires européens, quitte à les inciter par
l¹exemple, c¹est-à-dire
à entreprendre le contraire de ce qu¹a
fait le gouvernement Jospin.)
15 Pour que la France
adopte des lois plus répressives contre le commerce
bancaire avec
les pays « paradis fiscaux » (Non-collaboration avec
la
corruption, le blanchiment, l¹exploitation des enfants et les
trafics
illégaux d¹armes et de drogues).
OUI 95,56 %
NON
1,83 %
BLANC 1,57 %
Abs. & nul 1,04 %
On aurait pu
ajouter que les paradis fiscaux financent également
le
terrorisme.
Ce vote ³Oui² est le record absolu des 16
consultations. Il est également
révélateur d¹un assez haut
niveau de politisation et même d¹expertise
économique,
juridique, sociale des gens ordinaires.
Il ouvre deux questions
:
Est-ce qu¹un pays comme la France peut créer de façon
unilatérale des
dispositifs dissuadant efficacement les flux
financiers avec les paradis
fiscaux ? Notre réponse est oui.
Est-ce que beaucoup de dirigeants « antimondialisation »
ne se leurrent
pas lorsqu¹ils se posent en éducateurs du peuple,
qu¹il faut inlassablement
conscientiser « qu¹un autre
monde est possible » ? Ce référendum indique que
cette
éducation du peuple est inutile, car déjà faite pour l¹essentiel,
et
que l¹enjeu désormais est de porter sans attendre cette
revendication adulte
de la société civile vers la société
politique. Et non pas attendre encore
pour agir en contre-pouvoir
efficients et utiles.
16 Pour l¹annulation définitive
de la dette des pays du tiers-monde.
OUI 65,01 %
NON 16,97
%
BLANC 14,10 %
Abs. & nul 3,92 %
Même constat que
pour les deux précédentes questions. Ces questions
sont
essentielles car elles s¹attaquent aux causes politiques, et
non aux
conséquences, des désordres économiques mondiaux. (On
notera ici que le taux
relativement plus élevés des ³non² et
des votes blancs provient de votants
qui ont perçu que
l¹annulation récurrente de la dette du tiers-monde était
également
devenue un ³marché² intégré dans le système
financier
international, qui servait notamment à assister les
régimes corrompus et
criminels de nombreux pays.)
Mais la
revendication reste posée, à propos de l¹expression démocratique
des
peuples en ce qui concerne leur taux d¹endettement, du
caractère usuraire et
agioteur des prêteurs internationaux, de
l¹inégalité structurelle du Sud qui
est actuellement apporteur
net de capitaux au Nord (ce qu¹on ne dit
pas
assez).
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Le
débat continue, ce n¹est qu¹un début. Nous demandons aux
décideurs
politiques nantais de porter les revendications
exprimées par les citoyens.
Pour Nantes Est Une Fête, L.D.