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mardi 22 novembre 2016

Les résultats du référendum de Chantenay publiés dans Ouest-France du 21 juin 2002


Quotidien Ouest-France du 21/06/2002



L'association « Nantes est une fête » a dépouillé le référendum d'initiative citoyenne de Chantenay. Le dimanche du 1er tour des élections législatives, plus de 400 personnes ont trouvé le chemin du bureau bis installé dans le secteur de l'école de la Mutualité.
« Un peu plus de 400 (1) personnes bravant la pluie battante et le manque de fléchage... Ce fut finalement un moment assez réconfortant », estime Luc Douillard, l'un des organisateurs du référendum de Chantenay, rappelant qu'ils ont du déplacer leur bureau de vote, et retirer les fléchages, à la demande des autorités. Ces difficultés ont été dénoncées dans le courrier expédié par les organisateurs au ministère de l'Intérieur.
Le bulletin présentait 16 questions d'intérêt local ou général, rédigées à la fois pour informer, interpeller, et enquêter les habitants de Chantenay et les élus. Voici quelques-uns des thèmes et les commentaires des rédacteurs des questions. Les chiffres (que nous avons arrondis) sont ceux donnés par l'association.

<=Pour une dotation exceptionnelle de 500 créations de postes d'instituteurs en Loire-Atlantique ? Oui : 89,8 %. Non : 2,6 %. Blanc ou nul : 7,5 %. « On ne pensait pas que ce mouvement catégoriel était aussi populaire.. Peut-être les gens sentent-ils, y compris les électorats de droite, que l'école primaire est une institution très précieuse... »

<=Pour l'élection au suffrage universel direct des dirigeants de la communauté urbaine ? Oui : 70 %. Non : 8,36 %. Blanc ou nul : 21,7 %. « Revendication démocratique classique et justifiée, mais dangereuse car elle viderait la dernière légitimité des communes. »

<=Pour que la poursuite de l'incinération par Carnaud Métalbox de divers produits et vernis ? Oui : 5,48 %. Non : 85 %. Blanc ou nul : 9 %. « Refus massif, à caractère écologique... L'incinération publique et privée reste un tabou à Nantes. »

<=Pour qu'un nouveau pont entre Rezé et Chantenay provoque l'arrivée du trafic routier vers la place Jean-Macé et le boulevard de la Liberté ? Oui : 16,7 %. Non : 69,2 %. Blanc-nul : 14,1 %. « Ce projet avait été soigneusement occulté pendant les municipales et de nombreux Chantenaysiens se sont dit surpris par l'information donnée dans le bulletin de vote. »

<=Pour des lignes régulières de bateaux bus reliant les rives de l'Erdre et de la Loire ? Oui : 88,5 %. Non : 5, 2 %. Blanc et nul : 6,3 %. « Un vote massif en faveur du retour de l'eau dans la ville, annoncé depuis 12 ans, mais peu suivi d'effets. »

<=Pour l'abrogation de la loi du 6 avril 1908 sur l'annexion des communes de Chantenay et Doulon ? Oui : 22, 7 %. Non : 50, 9 %. Blanc et nul : 26,36 %. « La plupart des Chantenaysiens gardent la tête froide, ou se montrent dubitatifs. »

<=Pour une étude complète par la communauté urbaine d'une étude sur la faisabilité du recreusement des cours comblés de l'Erdre et de la Loire ? Oui : 47,8 %. Non : 31,3 %. Blanc et nul : 20, 7 %. « Un Chantenaysien sur deux voudrait creuser cette idée que l'on dit folle... Il semble qu'il existe une attente sociale latente, à laquelle le débat public ne répond pas. Or seul le débat public permettrait de trancher sereinement. »

<=Pour la relance d'un festival international comme « Les Allumés » ? Oui 70, 76 %. Non : 13,6 %. Blanc-nul : : 14,7 %. « Encore une question destinée à mieux connaître et à comprendre les Nantais. Il est étonnant qu'ils se souviennent si bien des Allumés. Nous faisons l'hypothèse que les 14 % de votes blanc ne sont âgés que de 18 ans, ce qui donne 10 ans lors de la dernière édition... »

<=Pour que les salaires des joueurs du FCN soient augmentés ? Oui : 2,35 %. Non : 80,9 %. Blanc et nul : 16,7 %. « On nous a beaucoup reproché cette question, qui semblait un gag nuisant à la crédibilité du reste du référendum. Pourtant, il s'agit d'une question éminemment politique, qui indique quelle échelle de valeurs nous souhaitons pour notre société. »

(1) 383 habitants du quartier et 46 votants non inscrits dans le quartier.



= = =

Courrier des lecteurs en réponse à un interlocuteur critiquant le mouvement des 500 postes.

Quotidien Ouest-France du 05/03/2002



M. Luc Douillard, parent d'élève et conjoint d'enseignante en grève, de Nantes, réagit au courrier de M. P.B. «  Élisez donc votre ministre de l'Éducation nationale » (O.-F. du 27 février):
« Il est assez rare qu'une institutrice soit nommément accusée de manipuler les parents d'élèves et les enfants scolarisés. Ne prenons pas trop au sérieux ces accusations, d'où qu'elles viennent. De même qu'il ne faut pas trop chercher à connaître le statut professionnel de l'auteur qui a courageusement signé son courrier par des initiales.
« Or, ce lecteur d'Ouest-France semble particulièrement attaché à la date fétiche de 2007. C'est une année lointaine, qui, comme trop peu de gens ordinaires y songent déjà (bon sang mais c'est bien sûr !), sera la date de la prochaine réélection de l'actuelle municipalité nantaise. Faut-il en conclure que notre accusateur travaille pour le « château »? Et qu'il ferait partie de cette innombrable domesticité, dorée mais précarisée, qui doit tous ses revenus et son avancement à la fortune politique d'un certain ministrable ?
« N'insistons pas. Il vaut mieux aller au fond des arguments de monsieur P.B. Voici donc une idéologie singulière à l'œuvre, au détour d'un banal courrier des lecteurs. Ce texte anonyme, qui veut venger la mairie, révèle hélas les obsessions d'une certaine gauche qui a fini par perdre la tête, choisissant en tout ce qu'il y a de pire, cumulant simultanément les dégâts de l'ultralibéralisme à la Tony Blair et les défauts de l'ultradirigisme à la Mitterrand. Le tout dans un dépit hargneux contre la société civile et contre l'égalité, contre la créativité et contre la liberté de penser, enfin contre l'indépendance citoyenne.
« Alain Minc et Alain Madelin n'auraient pas mieux formulé leur mépris des enseignants du public. Qu'on en juge.
« Méthode 1 : culpabiliser. Il manquerait 500 postes d'instituteurs en Loire-Atlantique ? Plutôt que de se s'interroger sur les causes de ce déficit exceptionnel au plan national, notre courageux correspondant anonyme proclame... que tout cela c'est d'abord et aussi la faute des enseignants de Loire-Atlantique ! C'est ce qui s'appelle renvoyer en touche. Il paraît d'ailleurs qu'au CHU, c'est pareil, on y pressurerait les postes plus que dans les autres hôpitaux du reste de la France. Que se passe-t-il donc à Nantes ? Les contribuables d'ici vaudraient-ils moins que ceux d'ailleurs ? Serait-ce l'envers de « l'Effet Côte Ouest » ? Il est vrai que depuis 20 ans, tous les gouvernements favorisent la fonction publique non-productive et bureaucratique, aux dépens des vrais services publics que sont l'enseignement et la santé. Mais chut, il paraît que c'est un secret.
« Méthode 2 : Mépriser. Selon monsieur P.B., il faudrait que les enseignants apprennent enfin à se remettre en cause et à innover... Comme s'ils n'avaient pas attendu ce conseil paternel, alors que les résultats scolaires en Loire-Atlantique sont parmi les meilleurs de France. Malgré des classes surchargées et des remplacements non assurés.
« Méthode 3 : Hiérarchiser et précariser. Toujours selon monsieur P.B., la solution du grave problème de l'échec scolaire est enfin à portée de main ! Il suffisait d'y penser : il n'y a qu'à revoir le système de notation des enseignants (c'est-à-dire qu'on puisse enfin introduire une forte dose de favoritisme, comme dans le secteur subventionné). Et puis, il n'y a qu'à donner du pouvoir hiérarchique aux directeurs d'écoles primaires (qui l'ont d'ailleurs toujours refusé par souci d'égalité avec leurs collègues).
« Hiérarchisation à outrance et précarisation... ces méthodes n'ont-elles pas fait la preuve de leurs effets pervers ? Partout où elles ont été expérimentées ? C'est un vrai débat de société.
« On voit bien là le dépit des nouveaux personnels de la gauche institutionnelle, dépit rageur face à un groupe social : le corps enseignant qui (comme d'autres groupes sociaux) n'a pas encore perdu ni son indépendance statutaire, ni son indépendance morale, ni surtout son utilité sociale.
« Hé oui, qu'ils sont irritants, les instits ! Ils ne font même pas grève pour leurs propres avantages catégoriels, mais dans l'intérêt des enfants. C'est à n'y rien comprendre. Vivement que l'Éducation nationale soit rattachée aux féodalités politiques locales, et l'on y mettra bon ordre ! N'est-ce pas Monsieur P.B. ?
« En attendant, repérons les mauvais sujets et désignons-les dès aujourd'hui à la vigilance publique. Voilà ce que suggère notre vengeur masqué. Est-ce bien raisonnable ? »






Nantes est une fête réunie en assemblée générale. La fête des langues, parlons-en !


Nantes est une fête réunie en assemblée générale. La fête des langues, parlons-en !


Quotidien Ouest-France du 22/05/2002

L'association Nantes est une fête (Neuf) s'est réunie vendredi pour faire le point sur la fête des langues. Les actuels moteurs du mouvement souhaiteraient que progressivement, le relais soit pris par les locuteurs eux-mêmes.
Les deux années passées, la fête des langues s'est déroulée mi-juin place du Bouffay. Cette manifestation, organisée par Nantes est une fête, rassemble et met en relation les locuteurs des diverses communautés vivant à Nantes. « Cette idée est originaire de Toulouse et nous l'avons reprise pour Nantes, souligne Luc Douillard, le président de l'association. Il s'agit en fait d'une foire de conversation et l'an dernier, environ 40 langues ont été parlées par 250 participants. » Ces langues peuvent être locales comme le breton ou le gallo, ou nationales comme le corse ou l'alsacien. Sont aussi représentées les langues non territoriales (latin, grec, espéranto) et les langues étrangères aux petits groupes multiples. « On trouve du berbère comme du thaïlandais. L'an passé, on a rencontré des Afghans parlant le dari et même des Népalais », commente Luc Douillard. Pendant la fête, des stands sont montés où chacun propose des plats typiques, des jeux sont organisés et un arbre à poèmes recueille des vers de la planète entière. « L'objectif est de montrer la richesse considérable que représente la diversité linguistique et culturelle, mais cette réunion festive des langues parlées est aussi une merveilleuse occasion de voyager autour du monde tout en restant à Nantes. »
« Nous insistons pour que cette réunion soit l'occasion d'un apaisement des éventuels conflits inter-communautés ou ethnies, et le mouvement est apolitique et laïque », ajoute Gilles Gelgon, le responsable de la fête.
Un relais progressif
Vendredi, les membres des diverses communautés de langues ont débattu du devenir de cette fête et de sa pérennisation annuelle ou bi-annuelle. Comment améliorer l'accueil et donner de l'ampleur festive à cette fête des langues ? La difficulté que semblent rencontrer les actuels moteurs du mouvement réside dans le relais progressif qu'ils souhaiteraient voir pris par les locuteurs eux-mêmes. Ainsi, ils envisagent la mise en place d'un bureau organisateur au sein de Nantes est une fête. En tout état de cause, les récents événements politiques liés à la dernière consultation électorale viennent rappeler que les risques d'intolérance et de peur de l'autre sont toujours présents. Ce type de manifestation reste un moyen de réaffirmer la richesse de la pluralité des cultures et d'en améliorer les connaissances. Alors, la fête des langues, parlons-en !
Contact : Gilles Gelgon, tél. 02 40 43 19 15.
Les locuteurs des différentes communautés se sont retrouvés pour parler du devenir de la fête des langues.
= = =




lundi 21 novembre 2016

Près de 400 habitants sont passés par le bureau de vote bis de NEUF - Le « oui » au référendum de Chantenay


Près de 400 habitants sont passés par le bureau de vote bis de NEUF - Le « oui » au référendum de Chantenay



Quotidien Ouest-France du 10/06/2002

Hier, près de 400 Chantenaysiens ont participé au référendum proposé par Nantes Est Une Fête (NEUF), un peu plus loin que prévu des bureaux de vote officiels de la Mutualité.
15 h à Chantenay, hier. Papa est place de la Nation. Qui vient pour le référendum. « Elle est où maman ? » Réponse de papa : « Elle vote dans la cour des grands ! » En clair, à l'école de la Mutualité pour les législatives.
Sur les 30 % de votants, à 15 h, des 5 000 inscrits de l'école de la Mutualité, 267 ont déjà poussé un peu plus loin. Leur pas, leur vote et leur citoyenneté. Place de la Nation, ils ont déposé, dans une urne bis, leur bulletin de vote pour le référendum proposé aux habitants du quartier de Chantenay par Nantes Est Une Fête (NEUF), association de « contre-pouvoir » d'une quarantaine d'empêcheurs de tourner en rond.
« A voté ». Le vote est sérieux. A voté oui/non ou blanc aux 16 questions posées reçues cette semaine dans les boîtes aux lettres. Du très local « pour l'abrogation de l'annexion des communes de Chantenay et de Doulon » au plus général « pour l'annulation de la dette des pays du tiers-monde ».
Objet de ce référendum, « faire vivre la démocratie directe _ nous préférons le terme à démocratie participative _ en donnant la parole aux citoyens sur des sujets qui les concernent. C'est un complément à la participation représentative qui donne de la valeur ajoutée à la politique », souligne Luc Douillard, de NEUF.
Et c'est exactement ça sous ce bout de parasol détrempé par la pluie. Là que tout se passe. L'antichambre de la démocratie représentative. En dehors du secret de la Mutualité, on discute, on échange, on s'interroge, on questionne, on se répond, on s'interpelle... On glose sur les 19 % de votants annoncés à midi. « L'effet second tour est retombé. » Celui-là même qui a incité NEUF à mettre sur pied ce référendum qu'il avait dans ses cartons depuis longtemps. Un votant évoque les comités consultatifs de quartiers, « médiation certes mais médiatisation ». Un « moitié Suisse » loue l'Helvétie qui donne la parole aux initiatives populaires et aux référendums. On disserte aussi sur les limites de la démocratie participative. Et on critique le référendum. « Vos questions sont orientées. La question sur la pollution, c'est comme nous demander si nous sommes pour que nos enfants soient en permanence dans l'insécurité ». « J'ai mordu, mais il y a quelques utopies ! » Critiques et étonnements. Celui d'un octogénaire : « Pourquoi ils parlent de Nantes Est ? Ici, c'est pourtant Nantes Ouest (NDLR : Nantes Est Une Fête !).
Bref, à la Nation, hier, Nantes est une fête. La démocratie aussi. Malgré un trouble-fête. Tôt dans la matinée, la police municipale a demandé d'ôter les fléchages indiquant le référendum depuis la rue de la Mutualité. Raisons : pas d'affichage sur l'espace public. NEUF n'encaisse pas. Déjà, on venait de leur refuser de s'installer bien en vue, au bout de la Mutualité. Secundo, l'autorisation, demandée premièrement à la préfecture, a été renvoyée à la mairie. Garde-fou ? Pour la préfecture, il s'agit d'une manifestation associative qui n'est donc pas de son ressort. « Nous aurions préféré une autorisation comme manifestation politique. » C'est ça s'appeler Nantes Est Une Fête !
Véronique ESCOLANO.
<=Les résultats seront présentés jeudi lors d'une conférence de presse en présence des partis politiques.

Hier, 381 habitants du quartier de Chantenay ont participé au référendum proposé par Nantes Est Une Fête.

Véronique ESCOLANO.



Gel des candidatures du mouvement des 500 postes.


Quotidien Ouest-France du 25/04/2002

Gel des candidatures du mouvement des 500 postes. À l'assemblée générale du 9 mars, les instituteurs avaient voté le principe de candidatures « 500 postes » aux législatives. Un collectif y a travaillé et s'est donné les moyens nécessaires. « Mais le retentissement du premier tour de l'élection présidentielle change radicalement le contexte politique et social », constatent les animateurs du collectif « Tous citoyens, parents, enseignants solidaires ». Réuni à Rezé, le groupe de travail a décidé d'attendre l'assemblée générale du 30 avril. En fonction du contexte, elle décidera de maintenir ou retirer le projet. En attendant, il est suspendu. Le groupe s'inscrit dans les initiatives de résistance à l'extrême droite, et propose d'organiser un pique-nique de résistance le 1er mai. Il aurait lieu, après les défilés syndicaux, dans le parc de la Gournerie à Saint-Herblain. Il serait l'occasion de lieux de paroles. Le collectif lance un appel à toutes les bonnes volontés pour réussir ce rendez-vous. Contacts : « 500.postes@laposte.net », ou Michel Beaupré (06 15 20 XX XX), Luc Douillard (02 40 46 XX XX).

dimanche 13 novembre 2016

Tentative d'invitation à améliorer le fonctionnement d'ATTAC (tract distribué lors de l'Assemblée générale départementale du 16 novembre 2002).



Lettre du sénateur François Autain au Ministre de l'Intérieur, à propos de l'enfermement illégal des 500 postes.



Photos-souvenirs et documents sur l'enferment illégal du 8 mars 2002



Ouest-France, 23 février 2003
 Photo montrant l'encerclement policier strict empêchant les manifestants non-violents (pour la plupart des femmes, en cette journée du 8 mars) de se fournir en boissons ou même d'accéder aux toilettes du café situé au coin de la rue.
 Presse-Océan, 6 avril 2003
Communiqué intersyndical diffusé le soir même du 8 mars 2002

Formulaire officiel de dépôt de déclaration de la manifestation nantaise à Paris du 8 mars 2002

Ce formulaire prouve que la manifestation était dûment déclarée et autorisée et que donc le gouvernement et la Préfecture de police de Paris ont violé la loi en enfermant ("nassant") durant plusieurs heures les participants sans motif d'ordre public, dans des conditions portant atteinte à la dignité humaine.


Page une du n°2 de L'Inédit de Nantes (édition externe vendue en kiosques), mai-juin-juillet 2002



Parution d'une annonce commémorative dans le carnet du journal Libération à l'occasion des dix ans de l'enfermement policier des "500 postes"




jeudi 10 novembre 2016

"Luc, le trublion de Nantes", Le Nouvel Observateur, 11 avril 2002, page 98).



Résultats du dépouillement du référendum du 9 juin (Conférence de presse du 13 et communiqué de presse)


Communiqué de résultats du référendum, 13 juin 2002


Conférence
de presse
de ce jeudi matin

Les (trop rares) responsables politiques présents ont été sollicités sur la
façon dont ils porteront les voeux des habitants.

cordialement et bonne lecture

Nantes Est Une Fête
Référendum d¹initiative citoyenne de Nantes-Chantenay


+++++

383 votants

(plus 46 votants non-inscrits dans le quartier, dont les votes reçus dans
une urne spécifique, ont été comptés à part).

+++++

Quelques analyses à chaud.
par L D.

Un peu plus de 400 personnes bravant la pluie battante (et le manque de
fléchage) pour aller déposer dans notre urne leur bulletin, la plupart du
temps soigneusement préparé à la maisonŠ ce fut finalement un moment assez
réconfortant. En discutant avec ces votants de tous âges et de toutes
conditions (ces concitoyens qu¹on considère si souvent comme dépolitisés),
nous avons rencontré des gens formulant toujours des analyses très diverses,
souvent très personnelles, mais toujours structurées et réfléchies.

Une première expérience française.

Cette première expérience en France (l¹exemple vient d¹Espagne) est destinée
à se renouveler. Comme plusieurs autres initiatives originales de
l¹association Nantes Est Une Fête, nous estimons que ce type de référendum
sera repris, récupéré, réemployé par d¹autres acteurs sociaux, dans d¹autres
contextes. C¹est bien notre objectif.

A quoi sert ce référendum d¹initiative citoyenne ?

Bien entendu, nos questions n¹étaient pas ³neutres² (Quelles questions
politiques pourraient d¹ailleurs l¹être ?). Ces 16 consultations
référendaires visaient à atteindre trois objectifs précis.

1 - Informer ;
2 - Convaincre, sensibiliser et interpeller ;
3 - Connaître et enquêter.

Informer.

Plusieurs questions avaient une valeur informative. Par exemple, de nombreux
Chantenaysiens ignoraient probablement les rejets dans l¹atmosphère de
l¹usine Carnot, le projet de nouveau pont sur la Loire, ou encore l¹histoire
de l¹annexion par la ville de Nantes, etc. Le référendum est aussi un
instrument dynamique pour rendre publics des sujets plus ou moins tabous.

Convaincre, sensibiliser et interpeller.

Qui ? A la fois la société civile et les décideurs (qu¹ils soient
politiques, économiques, culturels). A cet égard, le référendum sensibilise
simultanément la France d¹en bas et la France d¹en haut (les deux
interpellations se complétant).
En ce qui concerne les élites, ce référendum n¹est qu¹un préalable, donnant
de la légitimité statistique aux options défendues. Il s¹agit ensuite de les
porter sans relâche dans le débat public.

Connaître et enquêter.

Notre société devient plus opaque que jamais et plus difficile à
interpréter, maintenant que le lien s¹est distendu entre les gens et les
corps intermédiaires (partis, syndicats, églises, etc).
Aussi, tous les acteurs sociaux devraient avoir à c¦ur de mieux connaître la
société dans laquelle nous vivons, ses souffrances cachées ou niées, mais
aussi ses bonheurs méconnus.
C¹est en ce sens que nous avons lancé un sondage de mémoire sur les ³années
Allumées², car nous supposions que ce festival avait laissé une empreinte en
profondeur sur une génération entière de Nantais.
C¹est également pour cela nous avons sondé les Chantenaysiens sur leur
possible sentiment identitaire ou séparatiste de quartier. Car la question
des combinaisons de différentes identités est aujourd¹hui passionnante
(sexuelle, ethnique, nationale, culturelle, politique, etc).
Dans le même registre, nous aurions voulu consulter les Chantenaysiens sur
l¹appartenance du 44 à la Bretagne, mais nous y avons renoncé cette
fois-ci, car cette question importante mérite de ne pas être posée de façon
simpliste.

Ce référendum est-il ³représentatif ³?

Oui et non, bien entendu. Tout le monde ne participe pas à un référendum de
ce type. Cela implique donc peut-être une sélection spontanée, mais pas
forcément monocolore. On le constate avec la diversité de certaines réponses
(comme le droit de vote des étrangers, le financement du FN) qui
correspondent assez bien à la typologie du quartier, et des Français en
général, dans toutes ses nuances idéologiques.

(Il est également intéressant de croiser ce résultat avec celui des 46
personnes qui n¹étaient pas inscrites dans le quartier, qu¹on peut
soupçonner d¹être des sympathisantes plus militantes de ce référendum, et
qui effectivement ne votent pas pareil que les habitants de Chantenay.)

Enfin, on est surpris par le caractère franc et massif de certaines
réponses, qui, à 70 %, 80 % et même parfois plus de 90 %, affirment des
adhésions massives à des valeurs communes et à des options concrètes
(options petites et grandes, qui souvent ne sont pas portées par les partis
politiques, on se demande pourquoi, ce qui instaure un déficit démocratique
réel, que ce référendum tend modestement à combler).

[Ne revenons pas ici sur le nombre inquantifiable, mais probablement fort
important, de personnes qui se sont découragées ou égarées en cherchant le
référendum, après que la prefecture et le cabinet du maire l¹aient fait
déplacer au dernier moment, puis que les fléchages aient été retirés
d¹autorité. Ces faits ont pu être ressentis comme entâchés d¹illégalité et
d¹abus de pouvoir, traduisant une méfiance vis à vis de la démocratie
directe, et ont été dénoncées dans une lettre au Ministre de l¹Intérieur à
qui nous avons demandé d¹ouvrir une enquête administrative, sans oublier nos
autres possibilités de recours. Mais le référendum s¹est tenu malgré tout.]

++++

Résultats définitifs, confirmant généralement les premières réponses d¹un
échantillon des 100 premiers bulletins issus des urnes.

€€€> RÉFÉRENDUMS-TESTS à caractère local (de quartier ou de ville) :

1 ‹ Pour qu¹une dotation ministérielle exceptionnelle de 500 créations de
postes d¹instituteurs à la rentrée 2002-2003 permette à la Loire-Atlantique
de sortir du dernier rang national (en nombre d¹enseignants par élève dans
le primaire).

OUI 89,82 %
NON 2,61 %
BLANC 7,05 %
Abs. & nul 0, 52%

Première surprise, on ne pensait pas que ce mouvement catégoriel était aussi
populaire. Ainsi, derrière les 10 000 personnes ayant manifesté dans la rue
à deux reprises, il y avait sans doute une adhésion en profondeur. Peut-être
que les gens - y compris les électorats de droite - sentent que l¹école
primaire est une institution très précieuse, car l¹une des dernières qui
fonctionne encore ? De notre point de vue, cette adhésion populaire
contraste avec le mépris politique enduré par ce mouvement.


2 ‹ Pour l¹élection au suffrage universel direct des dirigeants de la
Communauté urbaine de Nantes.

OUI 69,97 %
NON 8,36 %
BLANC 18,02 %
Abs. & nul 3,66 %

Revendication démocratique classique et justifiée, mais dangereuse
également, car est-ce qu¹elle viderait peut-être la dernière légitimité des
communes ? Peut-être l¹occasion de réfléchir à l¹articulation démocratique
des trois nouvelles strates institutionnelles créées depuis 25 ans
(Intercommunalité, Région, Europe) placées en concurrence avec la triade
traditionnelle (Commune, Département, État). Une clef de réflexion : Quels
sont les strates dotées véritablement de la séparation des pouvoirs et
d¹espaces publics de débats ?


3 ‹ Pour que l¹usine S.A. Carnaud Métalbox, située à Chantenay, soit
toujours autorisée à entreposer, à cuire, à incinérer elle-même et à
relâcher dans l¹atmosphère du quartier divers vernis et produits chimiques,
dont certains à toxicité persistante équivalente à de la dioxine
(polychlorobiphényles, polychloroterphényles).

OUI 5,48 %
NON 85,38 %
BLANC 7,05 %
Abs. & nul 2,09 %

Refus massif, à caractère écologique, à mettre en rapport avec les risques
industriels et l¹écho de Toulouse. Nantes Est Une Fête avait échoué il y
quelque temps à inviter les Chantenaysiens à aller consulter l¹enquête
d¹utilité publique. L¹incinération publique et privée reste un grave sujet
tabou à Nantes.


4 ‹ Pour qu¹un nouveau pont sur la Loire, construit prochainement entre Rezé
et Chantenay, provoque l¹arrivée d¹une partie du trafic routier provenant du
périphérique vers la place Jean-Macé et le boulevard de la Liberté.

OUI 16,71 %
NON 69,19 %
BLANC 12,01 %
Abs. & nul 2,09 %

Bien que la presse locale ait annoncé ce projet de pont il y a deux ans, il
avait été soigneusement occulté durant les municipales, et de nombreux
Chantenaysiens se sont dit surpris par l¹information donnée par le bulletin
de vote. Encore un sujet tabou. Mais 16 % y voient un avantage. (Nous
préférerions une passerelle piétonne démontable à la belle saison, entre
Trentemoult et Chantenay).


5 ‹ Pour que des lignes régulières de bateaux-bus (gérées par la Semitan)
relient les différentes rives de l¹Erdre et de la Loire, de Rezé à Sucé, en
passant par Chantenay et Basse-Indre, dès janvier 2003.

OUI 88,51 %
NON 5,22 %
BLANC 4,18 %
Abs. & nul 2,09 %

Qui a dit que les Nantais n¹avaient pas conservé la culture de la marine
fluviale ? Et le souvenir vivant des roquios ? Ce vote massif apporte un
élément décisif dans l¹ère du « retour de l¹eau dans la ville » proclamée
depuis 12 ans, mais peu suivie d¹effets. Les décideurs locaux ont
certainement une bonne raison pour n¹avoir pas encore créé de navettes de
bateaux (au moins le week-end). Mais on aimerait bien savoir laquelle !
Maintenant en tous cas, personne ne peut ignorer qu¹il est urgent de passer
à l¹acte.


6 ‹ Pour l¹abrogation de la loi du 6 avril 1908, votée par la Chambre des
députés, « tendant à l¹annexion à la ville de Nantes (Loire-Inférieure) des
communes de Chantenay-sur-Loire et de Doulon ». (L¹annulation de cette loi
du 6 avril 1908 redonnerait à la ville de Chantenay son indépendance
antérieure de commune, membre de plein droit de la Communauté urbaine).

OUI 22,72 %
NON 50,91 %
BLANC 22,19 %
Abs. & nul 4,18 %

Sentiment séparatiste résiduel ? Coup de c¦ur folklo ? En tous cas, la
plupart des Chantenaysiens gardent la tête froide ou se montrent dubitatifs.
Une suggestion aux sociologues : si vous procédiez au dépouillement
informatique des bulletins, vous pourriez dire par recoupement si ces
indépendantistes chantenaysiens sont plutôt à gauche ou plutôt à droite.


7 ‹ Pour que la Communauté urbaine de Nantes lance une étude complète, et
rendue publique, sur la faisabilité du recreusement des cours comblés de
l¹Erdre et de la Loire (étude prenant en compte les contraintes techniques,
budgétaires, d¹urbanisme et de transport).

OUI 47,78 %
NON 31,33 %
BLANC 16,71 %
Abs. & nul 4,1 %

Encore une surprise. On avait beaucoup parlé de recreusement en 1989 lors de
l¹arrivée de JMA. Puis l¹affaire a été un peu oubliée, et l¹idée est souvent
dénigrée comme déraisonnable (faute d¹étude sérieuse !). Même si le ³non²
est vigoureux (31%), il est significatif qu¹un Chantenaysien sur deux
voudrait creuser cette idée qu¹on dit folle, dans un quartier qui n¹est
d¹ailleurs pas directement concerné. Là encore, il semble qu¹existe une
attente sociale latente, à laquelle le débat public ne répond pas. Or seul
le débat public pourrait permettre de trancher sereinement.


8 ‹ Pour la relance à Nantes d¹un festival international comme « Les
Allumées » (1990 Barcelone, 1991 St-Pétersbourg, 1992 Buenos Aires, 1993
Naples, 1994 Le Caire, 1995 La Havane).

OUI 70,76 %
NON 13,58 %
BLANC 14,10 %
Abs. & nul 1,57 %

Encore une question destinée à mieux connaître et à comprendre les Nantais.
Il est étonnant qu¹ils se souviennent si bien des Allumées. (Nous faisons
l¹hypothèse que les 14 % de votes blancs qui ignorent ce qu¹a été ce
festival culturel, sont peut être ceux qui ne sont âgés que de 18 ans en
2002, ce qui donne 10 ans lors des Allumées Le Caire, les dernières. Le
temps passe vite !). Il resterait à comprendre comment ce festival a laissé
son empreinte à Nantes (sur la création artistique, sur les programmations,
sur l¹imaginaire social, sur l¹image à l¹extérieur de la ville, etc).


9 ‹ Pour que les salaires des joueurs du FCNA soient augmentés.

OUI 2,35 %
NON 80,94 %
BLANC 13,84 %
Abs. & nul 2,87 %

On nous a beaucoup reproché cette question, qui semblait un gag nuisant à la
crédibilité du reste du référendum. Et pourtant, le niveau de rémunération
des footballeurs professionnels est une question éminemment politique, qui
indique quelle échelle de valeurs nous souhaitons pour notre société. Ce que
semblent avoir bien compris les votants.


€€€> RÉFÉRENDUMS-TESTS à caractère général


10 ‹ Pour le droit de vote des étrangers résidants en France.

OUI 50,65 %
NON 33,16 %
BLANC 14,36 %
Abs. & nul 1,83 %

Qu¹on ne croit pas que Chantenay soit devenue un repaire de gauchistes
antiracistes. Le rapport de 1 sur 2 pour le droit de vote des immigrés est
attesté par plusieurs sondages hexagonaux. Là encore, ce sont les
responsables politiques qui ne proposent pas de réponse crédible à cette
demande.


11 ‹ Pour que les partis politiques dont les dirigeants ont été condamnés
pour incitation à la haine raciste soient privés des financements publics
alloués aux partis.
OUI 82,51 %
NON 9,40 %
BLANC 5,74 %
Abs. & nul 2,35 %

Idée originale de Nantes Est Une Fête. Est-il moralement acceptable de
subventionner richement des ennemis déclarés de la démocratie et des droits
humains ? On remarquera l¹approbation massive de cette proposition, plus
réaliste et moins démagogue que l¹interdiction pure et simple du FN,
toujours liberticide. (Le 9% de ³Non² semble correspondre au taux de voix
pour Le Pen à la présidentielle, à Nantes, ce qui attesterait de la
représentativité de ce référendum).


12 ‹ Pour que le président de la République soit protégé par une immunité
judiciaire.

OUI 8,09 %
NON 84,33 %
BLANC 5,74 %
Abs. & nul 1,83 %

Les affaires ne sont pas oubliées. Apparemment, certains électeurs de
Jacques Chirac eux-aussi approuveraient une levée de l¹immunité judiciaire.


13 ‹ Pour la transparence automatisée (accessible en temps réel aux
citoyens, par minitel et par internet) de toutes les opérations financières
et comptables des collectivités locales et des administrations publiques.

OUI 85,90 %
NON 3,13 %
BLANC 7,05 %
Abs. & nul 3,92 %

Revendication importante de Nantes Est Une Fête depuis 1995. On nous dit
très souvent qu¹elle est trop technique et indéfendable devant les gens
ordinaires. Ce résultat montre que non. Cette réforme entraînerait une
révolution tranquille de nos moeurs publiques. Nous sommes surpris par
l¹écart criant entre son faible retentissement médiatique et institutionnel
depuis 7 ans, et son audience immédiate auprès des sondés.


14 ‹ Pour que les autorités françaises mettent en place une taxe spéciale
sur la spéculation financière internationale (taxe de type ³Tobin² ) et
proposent l¹adoption de cette taxe aux partenaires européens.

OUI 77,55 %
NON 6,79 %
BLANC 12,01 %
Abs. & nul 3,66 %

La taxe Tobin a été une revendication, désormais emblématique, lancée par
Nantes Est Une Fête à Paris en 1997, puis confirmée par la création de
l¹association ATTAC l¹année suivante. On notera qu¹une part des ³Non² et des
votes blancs traduit une expression d¹extrême-gauche qui considère qu¹on a
pas à aménager le libéralisme, mais à le renverser. (On notera également que
ce vote propose que la France applique la taxe Tobin sans attendre l¹accord
des partenaires européens, quitte à les inciter par l¹exemple, c¹est-à-dire
à entreprendre le contraire de ce qu¹a fait le gouvernement Jospin.)


15 ‹ Pour que la France adopte des lois plus répressives contre le commerce
bancaire avec les pays « paradis fiscaux » (Non-collaboration avec la
corruption, le blanchiment, l¹exploitation des enfants et les trafics
illégaux d¹armes et de drogues).

OUI 95,56 %
NON 1,83 %
BLANC 1,57 %
Abs. & nul 1,04 %

On aurait pu ajouter que les paradis fiscaux financent également le
terrorisme.
Ce vote ³Oui² est le record absolu des 16 consultations. Il est également
révélateur d¹un assez haut niveau de politisation et même d¹expertise
économique, juridique, sociale des gens ordinaires.
Il ouvre deux questions :
‹ Est-ce qu¹un pays comme la France peut créer de façon unilatérale des
dispositifs dissuadant efficacement les flux financiers avec les paradis
fiscaux ? Notre réponse est oui.
‹ Est-ce que beaucoup de dirigeants « antimondialisation » ne se leurrent
pas lorsqu¹ils se posent en éducateurs du peuple, qu¹il faut inlassablement
conscientiser « qu¹un autre monde est possible » ? Ce référendum indique que
cette éducation du peuple est inutile, car déjà faite pour l¹essentiel, et
que l¹enjeu désormais est de porter sans attendre cette revendication adulte
de la société civile vers la société politique. Et non pas attendre encore
pour agir en contre-pouvoir efficients et utiles.


16 ‹ Pour l¹annulation définitive de la dette des pays du tiers-monde.

OUI 65,01 %
NON 16,97 %
BLANC 14,10 %
Abs. & nul 3,92 %

Même constat que pour les deux précédentes questions. Ces questions sont
essentielles car elles s¹attaquent aux causes politiques, et non aux
conséquences, des désordres économiques mondiaux. (On notera ici que le taux
relativement plus élevés des ³non² et des votes blancs provient de votants
qui ont perçu que l¹annulation récurrente de la dette du tiers-monde était
également devenue un ³marché² intégré dans le système financier
international, qui servait notamment à assister les régimes corrompus et
criminels de nombreux pays.)
Mais la revendication reste posée, à propos de l¹expression démocratique des
peuples en ce qui concerne leur taux d¹endettement, du caractère usuraire et
agioteur des prêteurs internationaux, de l¹inégalité structurelle du Sud qui
est actuellement apporteur net de capitaux au Nord (ce qu¹on ne dit pas
assez).

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Le débat continue, ce n¹est qu¹un début. Nous demandons aux décideurs
politiques nantais de porter les revendications exprimées par les citoyens.

Pour Nantes Est Une Fête, L.D.

Ouest-France : "Nantes Est Une Fête lance les premiers référendums d'initiative citoyenne." (6 juin 2002).

Ouest-France, Jeudi 6 juin 2002, article avec photo
Nantes

« Nantes Est Une Fête » lance les premiers référendums d'initiative
citoyenne

UN BUREAU DE VOTE BIS A CHANTENAY
---
Dimanche, les électeurs de Chantenay [quartier de Nantes, NDLR] pourront
participer à des référendums d'initiative citoyenne. « Nantes est une fête » a
déjà distribué les questionnaires dans les boîtes à lettres. L'association
organisatrice installera son bureau de vote bis à proximité de l¹école de la
Mutualité.

---
Faut-il augmenter les salaires des joueurs du FCNA, relancer le festival Les
Allumées, construire un nouveau pont sur la Loire entre Rezé et Chantenay,
lancer des lignes de bateaux bus de Rezé à Sucé, recreuser les cours comblés
de l'Erdre et de la Loire, créer 500 postes d'instituteurs ? Ce sont
quelques-uns des thèmes soumis dimanche 9 juin aux habitants de Chantenay
par l'association « Nantes est une fête ».


« SERIEUX ET DISCRETION »
Toute la journée, les organisateurs tiendront un bureau de vote bis,
installé dans la rue, à proximité immédiate de l'école de la Mutualité, lieu
de vote habituel pour les habitants du quartier. Les électeurs de Chantenay
pourront se contenter d¹aller voter à l'école de la Mutualité, ils auront
également la possibilité de faire un crochet par le bureau bis, et
participer à ces premiers référendums d¹initiative citoyenne.

Le scrutin parallèle se déroulera dans de conditions de « sérieux et de
discrétion « visant à ne pas perturber les élections législatives, assure
Luc Douillard. Celui-ci insiste sur le caractère « utile » et « constructif
» de la démarche, « ni folklorique, ni provocatrice, elle est un exercice
élémentaire de citoyenneté ». Les seize questions ont pour vocation
d¹interpeller, susciter la réflexion des citoyens et des politiques. « Elles
touchent à des sujets tabous qui, souvent, ne sont pas traités par les
politiques. » L'organisateur replace l'initiative dans le contexte politique
actuel de crise de la démocratie représentative. « Ce type de référendum,
nous pensions depuis longtemps. Le recul de la Gauche à l'occasion de
l¹élection présidentielle a été le facteur déclenchant. Nous voulons
expérimenter autre chose que la délégation de pouvoir. »


« UN VOTE UTILE ! »
Impertinente, destructrice de langue de bois, empêcheuse de gérer en rond,
l'association nantaise n'en est pas à son coup d'essai. Créée en 1995 par un
groupe de copains qui s'étaient connus à la fac, l'association a lancé le
Réveillon du 1er mai à Paris. A Nantes, elle a organisé la Fête des langues,
importée de Toulouse. « Nous sommes à l'origine de la première manifestation
en faveur la taxe Tobin sur les transactions financières », rappelle Luc
Douillard, lui-même membre d'Attac.

L'association a demandé l'accès permanent et pour tous aux comptes publics.
Elle propose le tirage au sort - selon le  modèle de la démocratie grecque -
afin de constituer des cellules de contrôle et d'alerte dans les conseils
municipaux, les écoles, etc.

Depuis plusieurs jours, la poignée de membres de l¹association parcourt les
rues de Chantenay. Le soir, comme les militants des partis traditionnels,
ils glissent dans les boîtes à lettres le questionnaire du référendum. Les
citoyens sont invités à en discuter, et à cocher les cases. Ici aussi la
participation de dimanche sera un enjeu. Les organisateurs espèrent que la
démarche fera des petits. Ils annoncent aussi leur intention d'interpeller
les dirigeants politiques locaux à partir des réponses. « C'est un vote
utile ! »

(article de Marc LE DUC dans Ouest-France, 6 juin 2002).


Le Canard Enchaîné : "Une manif entière kidnappée par la police" (20 mars 2002).

Il s'agissait d'une manifestation à Paris d'instituteurs et de parents nantais revendiquant la création de 500 postes d'enseignants en Loire-Atlantique. Cette mésavanture singulière devait inaugurer l'ère des rassemblement "nassés".


mercredi 9 novembre 2016

Premier bulletin de vote "bis" pour référendum d'initiative citoyenne en France.

Première en France : exemplaire de bulletin de vote "officiel" du bureau de vote "bis" des élections législatives à Chantenay en 2002, distribué préalablement par milliers d'exemplaires au domicile des électeurs (recto-verso).


Réveillon du 1er mai 1998

Réveillon du 1er mai 1998 (Hebdomadaire parisien Politis, 25 avril 2002).