Manif étudiante : un père réclame une enquête
Le
père d'un des jeunes garçons blessés à Nantes, mardi, lors des
affrontements avec les forces de l'ordre a été reçu au rectorat
hier. Il demande une enquête.
Luc Douillard, le père d'un des jeunes hommes blessés mardi, n'est pas franchement convaincu par sa rencontre avec le recteur. Plutôt déçu, même. « Nous voulons savoir, dit-il, quel a été l'enchaînement des faits qui peut conduire la police à viser au visage, avec un flashball, un lycéen désarmé qui n'a même pas 17 ans, alors que son groupe de manifestants s'était retiré du rectorat et se trouvait sur la voie publique. » Luc Douillard a fait deux demandes au recteur Paul Desneuf : qu'il s'associe à sa demande d'enquête sur les faits de mardi. Et qu'il réclame publiquement que la police fasse preuve de retenue quand il s'agit de mineurs. « Il m'a répondu qu'il n'avait pas besoin de s'associer à notre demande d'enquête, car il s'est déjà entretenu avec le préfet. Il m'a répondu aussi qu'il approuvait le comportement des policiers, qu'il avait des bâtiments et un personnel à protéger. »
Ils étaient un millier, mardi, lycéens et étudiants, à avoir investi, en cassant un grillage, le parc du rectorat. Les forces de l'ordre, les ont fait sortir sans ménagements. Lors de l'affrontement, le fils de Paul Douillard, 17 ans, élève au lycée Guist'hau à Nantes, a été blessé à l'oeil. Il est actuellement hospitalisé au CHU, et souffre d'érosion cornéenne et d'une déchirure de l'iris. « Ce matin, le chef de clinique ophtalmologique nous a dit qu'il risquait de perdre de la vision », précisent ses parents.
La préfecture, elle, assure, que « d'après les informations qu'on a recueillies auprès du CHU, les éléments médicaux ne sont pas de nature à laisser présager une évolution défavorable de la vision de ce jeune homme. »
Beaucoup s'étonnent que les policiers aient tiré des coups de flashball sur les jeunes. « Il y a eu, à l'extérieur du rectorat, des jets de pierres de la part des manifestants, dit Michel Vilbois, directeur de cabinet du préfet. D'où l'utilisation du flasball par un policier. Ce n'est pas interdit. » Mineurs ou pas ne change rien à l'affaire, pour la préfecture. « Jeunes ou pas, ils sont manifestants. Ce qui s'est passé, c'est une intrusion en force. À partir du moment où ils entrent en utilisant la force, ils se mettent en situation irrégulière. Et ils n'ont pas obéi à la sommation des forces de l'ordre qui leur demandait de sortir. » Les étudiants eux, parlent de manifestation pacifique. Et ne comprennent pas. « Nous ne sommes pas des criminels », disent-ils.
Yasmine TIGOÉ.
Une nouvelle manifestation est prévue aujourd'hui, à 15 h, place Bretagne, à Nantes.
Luc Douillard, le père d'un des jeunes hommes blessés mardi, n'est pas franchement convaincu par sa rencontre avec le recteur. Plutôt déçu, même. « Nous voulons savoir, dit-il, quel a été l'enchaînement des faits qui peut conduire la police à viser au visage, avec un flashball, un lycéen désarmé qui n'a même pas 17 ans, alors que son groupe de manifestants s'était retiré du rectorat et se trouvait sur la voie publique. » Luc Douillard a fait deux demandes au recteur Paul Desneuf : qu'il s'associe à sa demande d'enquête sur les faits de mardi. Et qu'il réclame publiquement que la police fasse preuve de retenue quand il s'agit de mineurs. « Il m'a répondu qu'il n'avait pas besoin de s'associer à notre demande d'enquête, car il s'est déjà entretenu avec le préfet. Il m'a répondu aussi qu'il approuvait le comportement des policiers, qu'il avait des bâtiments et un personnel à protéger. »
Ils étaient un millier, mardi, lycéens et étudiants, à avoir investi, en cassant un grillage, le parc du rectorat. Les forces de l'ordre, les ont fait sortir sans ménagements. Lors de l'affrontement, le fils de Paul Douillard, 17 ans, élève au lycée Guist'hau à Nantes, a été blessé à l'oeil. Il est actuellement hospitalisé au CHU, et souffre d'érosion cornéenne et d'une déchirure de l'iris. « Ce matin, le chef de clinique ophtalmologique nous a dit qu'il risquait de perdre de la vision », précisent ses parents.
La préfecture, elle, assure, que « d'après les informations qu'on a recueillies auprès du CHU, les éléments médicaux ne sont pas de nature à laisser présager une évolution défavorable de la vision de ce jeune homme. »
Beaucoup s'étonnent que les policiers aient tiré des coups de flashball sur les jeunes. « Il y a eu, à l'extérieur du rectorat, des jets de pierres de la part des manifestants, dit Michel Vilbois, directeur de cabinet du préfet. D'où l'utilisation du flasball par un policier. Ce n'est pas interdit. » Mineurs ou pas ne change rien à l'affaire, pour la préfecture. « Jeunes ou pas, ils sont manifestants. Ce qui s'est passé, c'est une intrusion en force. À partir du moment où ils entrent en utilisant la force, ils se mettent en situation irrégulière. Et ils n'ont pas obéi à la sommation des forces de l'ordre qui leur demandait de sortir. » Les étudiants eux, parlent de manifestation pacifique. Et ne comprennent pas. « Nous ne sommes pas des criminels », disent-ils.
Yasmine TIGOÉ.
Une nouvelle manifestation est prévue aujourd'hui, à 15 h, place Bretagne, à Nantes.
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