Grèce : l'étincelle nantaise ne faiblit pas
Après
le succès de leur vibrant appel, ses initiateurs préparent
d'autres formes de solidarité avec un peuple malmené.
« Je suis Grec aussi ! » L'appel lancé à Nantes, en novembre, a été « une étincelle », considère le Nantais Luc Douillard, l'un de ses initiateurs. Repris dans de nombreux pays, le texte continue à susciter reportages et interviews. « Comme si nous étions au centre d'un vaste mouvement de solidarité européenne. »
Le site jesuisgrec.blogspot.com enregistre 20 000 à 30 000 connections par jour. Les Nantais ont été invités en Grèce. Ils ont décliné, par crainte de récupération. « C'eût été indécent alors que des Grecs ne savent pas comment ils vont manger. » Pour autant, Luc Douillard n'exclut pas un déplacement « par nos propres moyens », histoire d'aller voir comment s'organisent les solidarités.
« Il y a une attente. L'écho reçu par notre appel nous donne une responsabilité », estime l'enseignant. Trois types d'initiatives sont étudiés. L'une vise les banques françaises impliquées dans la dette grecque. La seconde est judiciaire. Luc Douillard a rencontré un juriste grec à l'Institut d'études avancées de Nantes. La piste : les aider à défendre leurs droits. Une équipe de juristes étudierait des recours sur la base de la charte des droits sociaux du Conseil de l'Europe ou du pacte des droits sociaux et culturels de l'Onu.
Enfin Luc Douillard, avec des Grecs et amis de la Grèce, travaille à la création de comités de citoyens qui lanceraient des échanges avec des villes ou des quartiers. Un peu comme avec la Roumanie lors de la chute du régime Ceausescu. « Il ne faudra pas tomber dans l'humanitaire. La Grèce n'est pas le Tiers-Monde », rappelle Luc Douillard, qui n'y voit rien moins qu'une façon de « refonder l'Europe par le bas ».
Luc Douillard : « On voit bien qu'il y a une attente. »
Marc LE DUC.
« Je suis Grec aussi ! » L'appel lancé à Nantes, en novembre, a été « une étincelle », considère le Nantais Luc Douillard, l'un de ses initiateurs. Repris dans de nombreux pays, le texte continue à susciter reportages et interviews. « Comme si nous étions au centre d'un vaste mouvement de solidarité européenne. »
Le site jesuisgrec.blogspot.com enregistre 20 000 à 30 000 connections par jour. Les Nantais ont été invités en Grèce. Ils ont décliné, par crainte de récupération. « C'eût été indécent alors que des Grecs ne savent pas comment ils vont manger. » Pour autant, Luc Douillard n'exclut pas un déplacement « par nos propres moyens », histoire d'aller voir comment s'organisent les solidarités.
« Il y a une attente. L'écho reçu par notre appel nous donne une responsabilité », estime l'enseignant. Trois types d'initiatives sont étudiés. L'une vise les banques françaises impliquées dans la dette grecque. La seconde est judiciaire. Luc Douillard a rencontré un juriste grec à l'Institut d'études avancées de Nantes. La piste : les aider à défendre leurs droits. Une équipe de juristes étudierait des recours sur la base de la charte des droits sociaux du Conseil de l'Europe ou du pacte des droits sociaux et culturels de l'Onu.
Enfin Luc Douillard, avec des Grecs et amis de la Grèce, travaille à la création de comités de citoyens qui lanceraient des échanges avec des villes ou des quartiers. Un peu comme avec la Roumanie lors de la chute du régime Ceausescu. « Il ne faudra pas tomber dans l'humanitaire. La Grèce n'est pas le Tiers-Monde », rappelle Luc Douillard, qui n'y voit rien moins qu'une façon de « refonder l'Europe par le bas ».
Luc Douillard : « On voit bien qu'il y a une attente. »
Marc LE DUC.