Faut-il construire place de la Petite-Hollande ?
Pour
doper le commerce du centre face à la périphérie, la candidate
socialiste Johanna Rolland a en projet la construction de petites
entités commerciales à la Petite-Hollande. Mais, l'idée envenime
le débat électoral.
C'est un lieu emblématique. Ici coulait autrefois la Loire, avant d'enserrer l'île Feydeau. Aujourd'hui, place de la Petite-Hollande et sur l'île Gloriette, s'alignent à l'horizontale, les voitures. Le paysage n'est pas forcément folichon. Mais les bagnoles, ça bouge et ça se retire facilement. D'ailleurs tous les samedis, s'installent ici le marché de la Petite-Hollande. Les élus de gauche n'ont de cesse de glorifier ce marché où se croise, sans forcément se mélanger, une population très variée.
C'est aussi un lieu où l'on a la vue sur la Loire, où le carnaval chaque année vient mourir avant d'y renaître l'édition suivante. Où les géants de Royal de Luxe s'ébattent à l'aise. Où durant les Coupes du monde ou d'Europe de foot, la foule s'agglutine devant un grand écran ; Ou parfois, il y a eu des concerts gratuits. Bref, c'est un endroit où l'on respire. Où la main de l'homme n'a pas encore édifié de construction, de bureaux, de commerces, de logements. Pour combien de temps ?
Préserver la vue sur la Loire
« Achever Feydeau Nord et lancer le projet de rénovation de Gloriette Petite-Hollande, espace de centre-ville ouvert sur la Loire, et renforcer son attractivité commerciale et son marché » : C'est la proposition 199 du programme de la socialiste Johanna Rolland, actuellement première adjointe.
Sur le site internet de la ville, sous le titre, « Un coeur de métropole élargi », il est précisé : « Sur le site de la Petite-Hollande (vaste espace de 8 ha, dont 4 de stationnement, qui accueille chaque semaine un marché de 300 exposants), l'idée est de créer une grande esplanade tournée vers la Loire. Le projet sera débattu avec les habitants de l'agglomération. Un programme de 30 000 à 35 000 m2 sur plusieurs niveaux abriterait commerces, logements, bureaux et parkings enterrés. » 30 000 à 35 000 m2 ! C'est écrit. Peu importe le conditionnel. Pour certains défenseurs du patrimoine, c'est donc acté !
Débat musclé
Samedi dernier, le débat s'est envenimé. « Notre 'Observatoire-Laboratoire de la démocratie locale', (proche de la gauche de la gauche), est intervenu auprès des usagers et commerçants du marché de la Petite-Hollande, afin de les alerter sur le projet de bétonnage de ce secteur historique, en vue de la création de surfaces commerciales, raconte Luc Douillard. À notre grande surprise, nous avons été traités de 'menteurs' par plusieurs personnes sur place, qui faisaient la campagne électorale de Madame Johanna Rolland. »
« Mais, réagit Johanna Rolland, dans notre programme nous ne reprenons pas la proposition de 30 000 à 35 000 m2 ». Rien n'est décidé sur la surface des espaces commerciaux, de logements ou de bureaux. » La candidate ne parle pas de « centre commercial », mais plutôt de « de petites entités commerciales » à édifier quelque part, place de la Petite-Hollande. Où ? « L'espace est énorme. Et c'est une pièce maîtrise pour la ville de demain ». Quand connaîtra-t-on la surface de ces espaces commerciaux. « Si je suis élue, après les débats publics, dès le deuxième semestre 2014 et le grand concours de niveau international (qui sera lancé en 2015), viendra le temps de l'arbitrage politique. »
Johanna Rolland devra aussi tenir compte de l'avis de ces éventuels alliés. Les Verts ? Ceux-ci verraient plutôt des espaces commerciaux sur le site de l'actuel Hôtel-Dieu mais pas sur la place de la Petite-Hollande.
Le marché préservé
Surtout, elle insiste sur les autres dimensions du projet. « Ce que l'on veut, c'est valoriser ce lieu et renforcer son ouverture sur la Loire. » La dimension d'espace publique sera « préservée et même développée, insiste-elle.. Et le marché sera préservé coûte que coûte. » Il ne déménagera pas sur l'île de Nantes comme une méchante rumeur l'affirmait samedi parmi les étals. « C'est archi-faux. N'importe quoi. »
Bien décidée à mettre les points sur les « i », la candidate ira elle-même samedi prochain au marché de la Petite-Hollande, pour convaincre les commerçants. Elle y croisera sûrement de nombreux autres candidats. Pas certains qu'elle parvienne à convaincre tout le monde.
Attention il ne s'agit que d'une projection de bâtiments hypothétiques, en aucun cas d'un projet. Cette image n'est revendiquée par aucune liste. Elle permet juste d'avoir une idée de ce que pourrait donner en masse la construction de bâtiments à cet endroit-là. Bâtiments qui ne verront peut-être jamais le jour.
Philippe GAMBERT.
C'est un lieu emblématique. Ici coulait autrefois la Loire, avant d'enserrer l'île Feydeau. Aujourd'hui, place de la Petite-Hollande et sur l'île Gloriette, s'alignent à l'horizontale, les voitures. Le paysage n'est pas forcément folichon. Mais les bagnoles, ça bouge et ça se retire facilement. D'ailleurs tous les samedis, s'installent ici le marché de la Petite-Hollande. Les élus de gauche n'ont de cesse de glorifier ce marché où se croise, sans forcément se mélanger, une population très variée.
C'est aussi un lieu où l'on a la vue sur la Loire, où le carnaval chaque année vient mourir avant d'y renaître l'édition suivante. Où les géants de Royal de Luxe s'ébattent à l'aise. Où durant les Coupes du monde ou d'Europe de foot, la foule s'agglutine devant un grand écran ; Ou parfois, il y a eu des concerts gratuits. Bref, c'est un endroit où l'on respire. Où la main de l'homme n'a pas encore édifié de construction, de bureaux, de commerces, de logements. Pour combien de temps ?
Préserver la vue sur la Loire
« Achever Feydeau Nord et lancer le projet de rénovation de Gloriette Petite-Hollande, espace de centre-ville ouvert sur la Loire, et renforcer son attractivité commerciale et son marché » : C'est la proposition 199 du programme de la socialiste Johanna Rolland, actuellement première adjointe.
Sur le site internet de la ville, sous le titre, « Un coeur de métropole élargi », il est précisé : « Sur le site de la Petite-Hollande (vaste espace de 8 ha, dont 4 de stationnement, qui accueille chaque semaine un marché de 300 exposants), l'idée est de créer une grande esplanade tournée vers la Loire. Le projet sera débattu avec les habitants de l'agglomération. Un programme de 30 000 à 35 000 m2 sur plusieurs niveaux abriterait commerces, logements, bureaux et parkings enterrés. » 30 000 à 35 000 m2 ! C'est écrit. Peu importe le conditionnel. Pour certains défenseurs du patrimoine, c'est donc acté !
Débat musclé
Samedi dernier, le débat s'est envenimé. « Notre 'Observatoire-Laboratoire de la démocratie locale', (proche de la gauche de la gauche), est intervenu auprès des usagers et commerçants du marché de la Petite-Hollande, afin de les alerter sur le projet de bétonnage de ce secteur historique, en vue de la création de surfaces commerciales, raconte Luc Douillard. À notre grande surprise, nous avons été traités de 'menteurs' par plusieurs personnes sur place, qui faisaient la campagne électorale de Madame Johanna Rolland. »
« Mais, réagit Johanna Rolland, dans notre programme nous ne reprenons pas la proposition de 30 000 à 35 000 m2 ». Rien n'est décidé sur la surface des espaces commerciaux, de logements ou de bureaux. » La candidate ne parle pas de « centre commercial », mais plutôt de « de petites entités commerciales » à édifier quelque part, place de la Petite-Hollande. Où ? « L'espace est énorme. Et c'est une pièce maîtrise pour la ville de demain ». Quand connaîtra-t-on la surface de ces espaces commerciaux. « Si je suis élue, après les débats publics, dès le deuxième semestre 2014 et le grand concours de niveau international (qui sera lancé en 2015), viendra le temps de l'arbitrage politique. »
Johanna Rolland devra aussi tenir compte de l'avis de ces éventuels alliés. Les Verts ? Ceux-ci verraient plutôt des espaces commerciaux sur le site de l'actuel Hôtel-Dieu mais pas sur la place de la Petite-Hollande.
Le marché préservé
Surtout, elle insiste sur les autres dimensions du projet. « Ce que l'on veut, c'est valoriser ce lieu et renforcer son ouverture sur la Loire. » La dimension d'espace publique sera « préservée et même développée, insiste-elle.. Et le marché sera préservé coûte que coûte. » Il ne déménagera pas sur l'île de Nantes comme une méchante rumeur l'affirmait samedi parmi les étals. « C'est archi-faux. N'importe quoi. »
Bien décidée à mettre les points sur les « i », la candidate ira elle-même samedi prochain au marché de la Petite-Hollande, pour convaincre les commerçants. Elle y croisera sûrement de nombreux autres candidats. Pas certains qu'elle parvienne à convaincre tout le monde.
Attention il ne s'agit que d'une projection de bâtiments hypothétiques, en aucun cas d'un projet. Cette image n'est revendiquée par aucune liste. Elle permet juste d'avoir une idée de ce que pourrait donner en masse la construction de bâtiments à cet endroit-là. Bâtiments qui ne verront peut-être jamais le jour.
Philippe GAMBERT.
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