La Fête des langues parlera l'idiome du Christ
La
10e Fête des langues réunit samedi après-midi, au
Bouffay, toutes les langues du monde. Dont l'araméen, encore parlé
par seulement 400 000 Irakiens.
Au hasard des allées, les sourires invitent à converser : « Tonga soa... An suf yeswen... Selamat datang... Donemat... Bonevenon... Welcome... Bienvenue... » L'espace d'un après-midi, la Fête des langues donne l'occasion de réunir à Nantes et dans la région toutes les langues du monde. Du breton à l'arménien, de l'espéranto au berbère, du thaïlandais à la langue des signes.
Vingt familles à Nantes
« Toutes les langues, petites ou grandes, sont égales en dignité. Cette fête enracinée dans le paysage nantais s'inscrit dans un projet humaniste : Nantes, une ville au coeur du monde. C'est l'occasion de tordre le cou à des clichés et de mettre en avant les langues et la culture issues de l'immigration », commente Luc Douillard, président de l'association Neuf (Nantes est une fête), organisatrice de l'événement.
Pour le 10e anniversaire, un coup de projecteur tout spécial sur la petite communauté nantaise de vingt familles qui parlent l'araméen-chaldéen, la langue du Christ.
Simon Kossa, interprète-traducteur pendant 18 ans à l'ambassade de France à Bagdad et 11 ans à l'ambassade de Suisse en Jordanie. Il estime à « trois millions le nombre de personnes dans le monde parlant l'araméen aujourd'hui. Mais seulement 400 000 Irakiens. Au VIe siècle avant Jésus-Christ, l'araméen était la langue administrative de l'Empire perse. Jusqu'à 650 après J-C, c'était la principale langue écrite du Proche-Orient. »
La conquête musulmane a signé le déclin de l'araméen en tant que langue parlée, au profit de l'arabe. « Elle est menacée d'extinction dans les régions d'où elle est originaire. »
La langue est l'expression de l'identité. « Quand les langues et les cultures des minorités disparaissent, explique le lettré, les communautés se rebellent et les conflits naissent. Il n'y a pas de conflit interlinguistique, le conflit est un conflit d'hommes, de pouvoir. »
Samedi 12 juin, de 14 h à 18 h, la place du Bouffay sera pacifiste et multiculturelle. On parlera international et la Fête des langues offrira l'image d'une Nantes cosmopolite.
Breton, malgache, araméen, arabe, berbère, français, espéranto...
À travers les langues, les traditions perdurent.
Au hasard des allées, les sourires invitent à converser : « Tonga soa... An suf yeswen... Selamat datang... Donemat... Bonevenon... Welcome... Bienvenue... » L'espace d'un après-midi, la Fête des langues donne l'occasion de réunir à Nantes et dans la région toutes les langues du monde. Du breton à l'arménien, de l'espéranto au berbère, du thaïlandais à la langue des signes.
Vingt familles à Nantes
« Toutes les langues, petites ou grandes, sont égales en dignité. Cette fête enracinée dans le paysage nantais s'inscrit dans un projet humaniste : Nantes, une ville au coeur du monde. C'est l'occasion de tordre le cou à des clichés et de mettre en avant les langues et la culture issues de l'immigration », commente Luc Douillard, président de l'association Neuf (Nantes est une fête), organisatrice de l'événement.
Pour le 10e anniversaire, un coup de projecteur tout spécial sur la petite communauté nantaise de vingt familles qui parlent l'araméen-chaldéen, la langue du Christ.
Simon Kossa, interprète-traducteur pendant 18 ans à l'ambassade de France à Bagdad et 11 ans à l'ambassade de Suisse en Jordanie. Il estime à « trois millions le nombre de personnes dans le monde parlant l'araméen aujourd'hui. Mais seulement 400 000 Irakiens. Au VIe siècle avant Jésus-Christ, l'araméen était la langue administrative de l'Empire perse. Jusqu'à 650 après J-C, c'était la principale langue écrite du Proche-Orient. »
La conquête musulmane a signé le déclin de l'araméen en tant que langue parlée, au profit de l'arabe. « Elle est menacée d'extinction dans les régions d'où elle est originaire. »
La langue est l'expression de l'identité. « Quand les langues et les cultures des minorités disparaissent, explique le lettré, les communautés se rebellent et les conflits naissent. Il n'y a pas de conflit interlinguistique, le conflit est un conflit d'hommes, de pouvoir. »
Samedi 12 juin, de 14 h à 18 h, la place du Bouffay sera pacifiste et multiculturelle. On parlera international et la Fête des langues offrira l'image d'une Nantes cosmopolite.
Breton, malgache, araméen, arabe, berbère, français, espéranto...
À travers les langues, les traditions perdurent.
=
= =