vendredi 11 novembre 2016
Perturbation de l'inauguration de la pose de la première pierre de la centrale nucléaire du Carnet.
En 1984, la CGT est toujours très influencée par l'emprise des cadres du PCF de l'époque Georges Marchais, alors partisans d'une idéologie productiviste et très favorable à l'énergie nucléaire.
En Loire-Atlantique, après avoir obtenu l'abandon du projet d'une centrale nucléaire au Pellerin, dans la banlieue de Nantes, la population doit à nouveau se mobiliser contre un nouveau projet de centrale au lieu-dit du Carnet, près de Paimboeuf, dans l'estuaire de la Loire.
Par une indiscrétion, les militants du HOU apprennent que l'Union départementale CGT a décidé d'ériger solennellement le 17 février sur le site du Carnet la "première pierre" de cette future centrale nucléaire.
Les jeunes gens du HOU décident de perturber malicieusement cette cérémonie militante en inaugurant simultanément la première pierre d'un futur Monument aux futur enfants victimes des malformations génétiques, et celle d'un Mirador "car toute société nucléaire et policière".
Ils brandissent également une copie monumentale du Guernica de Picasso, pour symboliser le cataclysme nucléaire.
Presse-Océan, 18-19 février 1984