Manif du 22 février : prime aux policiers
Réclamée
par les syndicats, elle sera attribuée aux fonctionnaires engagés
lors de la manif anti-aéroport, à Nantes.
Le patron de la police de Loire-Atlantique l'a annoncé aux fonctionnaires il y a quelques jours : une « prime pour résultats exceptionnels » devrait être versée aux policiers qui ont participé au maintien de l'ordre lors de la manifestation anti-aéroport, à Nantes, le 22 février. « Le principe est acté, le dossier est à l'étude à la direction générale de la Police nationale », précise Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique. Selon lui, la démarche est justifiée par « le nombre de policiers blessés et les violences auxquelles le personnel a été confronté pendant plus de six heures ».
Cette rémunération exceptionnelle, dont on ne connaît pas encore le montant, était réclamée par les syndicats. « On a pu voir à quel point cette manifestation était hors normes et comment les collègues ont fait face, avec beaucoup de professionnalisme, à des risques importants », explique Thierry Spitz, du syndicat Alliance, qui a recensé le nombre de policiers engagés le 22 février. Soit 1 255 fonctionnaires, dont des CRS, des agents de la Police de l'air et des frontières, des policiers venus de l'extérieur du département. « Les collègues ont été pris dans une vraie guérilla urbaine, défend Stéphane Léonard, du syndicat SGP police-FO. Neuf sont encore en soins. Un collègue est en cours d'appareillage auditif. En tout, 125 jours d'arrêt maladie ont été enregistrés. »
Les militants anti-aéroport grincent des dents. Ils considèrent cette récompense comme « une provocation faite aux manifestants blessés et aux Nantais stupéfaits par les destructions dans le centre-ville », dénonce Luc Douillard, de l'Observatoire-laboratoire de la démocratie locale. « Ce n'est pas une performance que d'avoir laissé faire ça. »
Chaque année, une enveloppe nationale est dégagée pour les interventions policières sur des événements exceptionnels. Une telle prime vient d'être réclamée pour les policiers qui ont participé aux commémorations du Jour J en Normandie.
Isabelle LABARRE.
Le patron de la police de Loire-Atlantique l'a annoncé aux fonctionnaires il y a quelques jours : une « prime pour résultats exceptionnels » devrait être versée aux policiers qui ont participé au maintien de l'ordre lors de la manifestation anti-aéroport, à Nantes, le 22 février. « Le principe est acté, le dossier est à l'étude à la direction générale de la Police nationale », précise Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique. Selon lui, la démarche est justifiée par « le nombre de policiers blessés et les violences auxquelles le personnel a été confronté pendant plus de six heures ».
Cette rémunération exceptionnelle, dont on ne connaît pas encore le montant, était réclamée par les syndicats. « On a pu voir à quel point cette manifestation était hors normes et comment les collègues ont fait face, avec beaucoup de professionnalisme, à des risques importants », explique Thierry Spitz, du syndicat Alliance, qui a recensé le nombre de policiers engagés le 22 février. Soit 1 255 fonctionnaires, dont des CRS, des agents de la Police de l'air et des frontières, des policiers venus de l'extérieur du département. « Les collègues ont été pris dans une vraie guérilla urbaine, défend Stéphane Léonard, du syndicat SGP police-FO. Neuf sont encore en soins. Un collègue est en cours d'appareillage auditif. En tout, 125 jours d'arrêt maladie ont été enregistrés. »
Les militants anti-aéroport grincent des dents. Ils considèrent cette récompense comme « une provocation faite aux manifestants blessés et aux Nantais stupéfaits par les destructions dans le centre-ville », dénonce Luc Douillard, de l'Observatoire-laboratoire de la démocratie locale. « Ce n'est pas une performance que d'avoir laissé faire ça. »
Chaque année, une enveloppe nationale est dégagée pour les interventions policières sur des événements exceptionnels. Une telle prime vient d'être réclamée pour les policiers qui ont participé aux commémorations du Jour J en Normandie.
Isabelle LABARRE.